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· 2011
"In this volume, Estell Bertrand brings together most of the articles that François Hinard, Professor of Roman history at the Sorbonne, had written at the time of his untimely death. They are dedicated to his major field of study--the history of the late period of the Roman Republic. The book is organized around four main themes reflecting Professor Hinard's global and interdisciplinary conception of research. Not only is the critical reconsideration of the Syllanian period at the core of the historian's investigation, but also the whole history of Rome through the troubled times of the last two centuries of the Republic. The evolution of government institutions in the transition from the Republic to the Principate, the political conflicts and their materialization within the territory of the Vrbs itself as well as their social and military aspects: those are the topics generating throughout the articles a consistent reflection to which we clearly owe the revised image we now have of the 'last Roman Republic'"--Page 4 of cover.
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· 2014
Aristocrate de vieille lignée, doté d'une profonde culture grecque, mais aussi stratège et diplomate hors du commun, Sylla fut un homme d'exception. Lorsqu'il exerça les fonctions militaires, il vint à bout des deux ennemis les plus acharnés de Rome, Jugurtha et Mithridate. Ces succès lui valurent d'être acclamé deux fois du titre d'imperator et de célébrer la cérémonie du triomphe. Homme d'Etat attaché aux valeurs traditionnelles qui avaient fait la grandeur de la cité, il tenta de désarmer ceux qui désiraient la guerre à outrance. Et lorsqu'il eut acquis la victoire définitive, il exerça un pouvoir absolu, probablement d'une façon moins sanguinaire que d'autres. Pourtant, s'il fut dit Felix (heureux) de son vivant, il est affligé, depuis deux mille ans, de la plus sinistre des réputations posthumes: ses successeurs (en particulier César, puis Auguste), plus cyniques que lui, se servirent à leur profit de ses réformes, mais s'acharnèrent à le présenter comme le parangon de tous les vices. D'où les commentaires malveillants des écrivains, d'où même l'altération de ses traits sur les bustes qu'on a conservés de lui. Procès en révision sinon en réhabilitation, cette biographie fait justice des mensonges distillés par les Anciens eux-mêmes et servilement repris (avec un bonheur inégal) par la tradition occidentale. En contrepoint, elle démonte les mécanismes pervers qui ont présidé à l'une des premières falsifications de l'Histoire. François Hinard, né en 1941, agrégé de l'Université, docteur ès Lettres, est professeur d'histoire romaine et d'archéologie à l'université de Caen.
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· 2013
Le récit se divise en deux grandes parties. La première couvre la période allant des lendemains de Philippes jusqu'à la conclusion de la paix de Baïes (novembre 42-39 av. J.-C.). Ces années furent marquées par la guerre de Pérouse, qui opposa le jeune César à Lucius Antonius, frère d'Antoine (II, 4- LXXVI, 324). La seconde période, allant de la rupture de cette paix jusqu’à la mort de Sextus Pompée (39-35 av. J.-C.), est centrée sur la guerre de Sicile, qui opposa César au dernier fils du Grand Pompée (LXXVII, 325- CXLIV, 600). Dans une conclusion tout aussi brève (CXLV, 602), Appien rappelle que les guerres menées ensuite par le jeune César en Illyrie avaient été traitées séparément dans le livre Illyrien, appendice du Livre Macédonien.Le Livre V étant le dernier de la série des Guerres Civiles, Appien prend soin d’avertir son lecteur de l’approche du dénouement. La bataille d’Actium est annoncée à plusieurs reprises. Ainsi, à la fin de la guerre de Sicile, les ambassadeurs de Sextus Pompée conseillent à Antoine d’accepter les services du vaincu, en faisant valoir qu’il disposera ainsi d’un « parti suffisamment puissant pour la guerre à venir, laquelle était imminente ». Négociant avec Furnius les conditions de sa reddition, Pompée expliquait lui-même que, si Antoine faisait l’erreur de le combattre, c’était qu’il « ne prévoyait pas la guerre qui le menaçait». Dès la préface, Appien suggérait d’ailleurs les conséquences désastreuses de la rupture en qualifiant de fatale la passion d’Antoine pour Cléopâtre. Par de telles prolepses, le livre V annonce et prépare les Égyptiaques, livres perdus dans lesquels étaient relatées les opérations qui avaient abouti à la réduction de l’Égypte en province romaine et à l’instauration de la monarchie.L’ensemble du livre V est placé sous le signe du Destin. Maintenu dans l’attente du combat final entre César et Antoine, le lecteur voit les triumvirs conclure entre eux des accords éphémères et assiste à l’agitation inutile de personnages en sursis. Pour Appien, l’Histoire est un processus linéaire dans lequel les événements s’enchaînent et s’orientent vers un résultat prédéterminé par le Destin : le retour de la monarchie, annoncé par les devins étrusques dès l’époque de Sylla, approche enfin et le jeune César, quoi qu’il fasse, en sera l’instrument, la fin concomitante de la monarchie des Lagides, la dernière héritière d’Alexandre, confirmant sans doute que l’Empire du monde était définitivement passé des Macédoniens aux Romains.
· 2008
Quelque soin qu'il mette à rassembler et à exploiter ses sources, l'historien n'est jamais assuré d'avoir su les combiner parfaitement ni, surtout, d'avoir estimé leur valeur réelle ou de leur avoir attribué la place qu'elles méritaient. La démonstration peut en être administrée pour l'histoire de la République romaine, c'est l'objet de ce livre, par le traitement qu'on a donné de la première guerre civile et, en particulier, de la place qu'il convient d'attribuer à L. Cornelius Sulla dans son déclenchement comme dans son déroulement : qu'il s'agisse de la chronologie des événements, de questions institutionnelles ou d'analyses socio-politique, il est bien possible que nous nous soyons laissés abuser par la prolixité de certaines sources auxquelles nous avons donné une place dominante aux dépens d'autres documents, d'apparence plus modeste et de nature et de forme disparates, mais qui, combinés, conduisent à donner de cette période une image bien différente et, même, permettent d'esquisser un schéma de perspective anthropologique.