Published to accompany exhibition held at the Metropolitan Museum of Art, New York, 10/3 - 7/6 1998.
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Jacques Stella, avec Simon Vouet, Nicolas Poussin ou Philippe de Champaigne, est l'un des principaux acteurs de la renaissance artistique au temps de Richelieu. Avec près de deux cents peintures, dessins et gravures provenant d'Europe et d'Amérique, cet ouvrage monographique présente l'essentiel de son œuvre. Il permet de découvrir le rôle primordial de Jacques Stella dans la peinture française du Grand Siècle.
· 1991
Géricault est encore un artiste maudit : prisonnier de son mythe. L'imagerie romantique parasite ce destin posthume de poncifs tenaces : génie, dandysme, passion, tragédie. Mort à trente-trois ans, peu montré, mal connu, Géricault - bien à tort - passe pour l'homme d'un seul tableau : « Le radeau de la méduse ». Ce catalogue, qui accompagne l'exposition du bicentenaire - la plus importante à ce jour - se veut un livre de synthèse : essai de biographie intellectuelle, qu'ordonnent les temps forts d'une vie pressée (le Louvre, le Salon, l'Italie, Londres), essai d'analyse critique des obsessions de l'artiste (la guerre, la modernité, le libéralisme, la folie), essai de lecture des œuvres trop souvent asservies au ramage des vieux auteurs. Romantique ? Réaliste ? Moderne ? Géricault est surtout grand fossoyeur de la tradition classique, le premier peintre de la subjectivité.
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Napoléon a voulu faire de l'ancienne demeure des rois de France un sanctuaire incomparable, réunissant les trésors dispersés aux quatre coins de l'Empire, et la vitrine artistique de son règne. Modernisé, aménagé, mis en valeur par la démolition de bâtiments parasites, glorifié par l'arc du Carrousel - qui était l'entrée monumentale des Tuileries -, organisé en galerie de toutes les gloires de l'Europe antique et moderne, le palais fit l'objet des soins des plus grands artistes du temps. Denon, Visconti, Percier, Fontaine, David participèrent au développement d'un musée unique au monde, véritable encyclopédie universelle des arts, dont l'éclatement en 1815 fut perçu par les Français, mais aussi par maints Européens, comme une tragédie : on ne devait jamais revoir une telle collection de chefs-d'œuvre. Au coeur du musée, cependant, la création contemporaine continuait : le Salon Carré abritait tous les deux ans l'exposition des artistes vivants, le " Salon ", qui consacra David, Prud'hon, Gros, Gérard, Guérin... Le Louvre servit aussi de cadre à des événements prestigieux dont le mariage de l'Empereur avec Marie-Louise n'est pas le moindre. De cette cérémonie le Louvre vient d'ailleurs d'acquérir un magnifique souvenir, puisque la parure d'émeraudes et de diamants offerte à la nouvelle impératrice par Napoléon est entrée dans les collections en juin 2004 : elle est ici reproduite pour la première fois. C'est justice qu'à l'occasion du bicentenaire du sacre, le musée rende aujourd'hui hommage à son véritable fondateur et qu'il présente au public le plus vaste ensemble d'œuvres suscitées par Napoléon ou témoignant de la vitalité des arts sous l'Empire. Le musée porta un temps son nom : Napoléon est chez lui au Louvre.
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